Des missions pas comme les autres : les lions du Rwanda

En juin 2015, ACS a transporté sept lions sauvages au Rwanda depuis l’Afrique du Sud. Il s’agissait d’un important projet de conservation visant à réintroduire l’animal dans le pays après que sa population ait été décimée suite au génocide et à la guerre civile de 1994.

Le gouvernement Rwandais a fait venir les lions d’Afrique du Sud et les a remis en liberté dans le Parc national de l’Akagera. Après le génocide, les terres et le bétail étaient devenus d’une importance capitale. Quand les lions ont commencé à attaquer les bêtes, les éleveurs ont réagi en empoisonnant des carcasses et ont ainsi décimé des troupes entières. En 2000, il ne restait plus un seul lion dans le pays.

Lyndee du Toit, directrice générale d’Air Charter Service Afrique, nous explique comment s’est déroulée l’opération : «Deux mâles et cinq femelles ont été fournis par deux parcs nationaux distincts d’Afrique du Sud pour garantir la diversité génétique de la nouvelle troupe. Au total, les lions ont parcouru 4 000 kilomètres, dont une grande partie en avion. Compte tenu de la taille des animaux (les deux mâles pesaient chacun 250 kg) et du temps de transport, les vols commerciaux avaient déjà été écartés. Comme leur confort était essentiel, nous avons choisi un Antonov An-26, qui offrait suffisamment de place et la ventilation adéquate pour les animaux, les deux accompagnateurs et l’équipage.

Le personnel de bord a été informé de l’opération et a travaillé conjointement avec les deux experts pour veiller à ce que tout se passe bien. Nous sommes restés en communication constante avec l’équipe pendant toute la durée du vol, jusqu’à l’arrivée au Rwanda où l’on nous a informés que les lions étaient en bonne santé. Pendant les deux premières semaines, ils ont été placés dans un enclos de 1 000 m² et surveillés grâce à des colliers GPS.

Cette opération a demandé beaucoup de travail et de préparation, mais cela a valu la peine car tout s’est parfaitement déroulé. Nous nous sentons privilégiés d’avoir participé à un tel projet de conservation et continuerons de suivre avec beaucoup d’intérêt l’évolution des lions dans leur nouvel environnement.»

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